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BREVETS ET MODÈLES DÉPOSÉS


Nous avons trouvés 9 brevets et 5 modèles déposés soumis par Albert Méricant. En bas, un aperçu.


L'ÉDIFICE

Les illustrations dans les brevets et modèles déposés, combinés avec d'autres indices, nous donnent une bonne idée du développement du système.

Le premier brevet est déposé en octobre 1917, pendant la Grande Guerre. Les illustrations montrent un système avec des tenons de soubassement (Fig. 5 et 6), des piliers carrés avec des rainures et des encoches (Fig. 4), et des panneaux pour le rez-de-chaussée (Fig. 7). On retrouve ces pièces dans les boîtes commercialisées.

Les illustrations montrent aussi un système de bandes perforées avec un "anneau" carré autour des piliers (Fig. 8):


Image courtoisie de l'INPI


Le même brevet est déposé en Grande Bretagne en mai 1919 et en Suisse en février 1920. Dans le brevet en Grande Bretagne, Albert Méricant est dénommé ingénieur ("engineer").

En mai 1919, Méricant soumet un modèle déposé avec des pièces détachés. Comme dans le brevet, les fenêtres sont découpées. On y voit aussi une bande perforée (H), une balustrade avec des trous ronds (N) et un contrefort de deux étages (T):


Image courtoisie de l'INPI


Méricant doit se rendre compte que la fabrication de ces fenêtres est difficile et laborieuse. Elles sont remplacées avec des panneaux pleins imprimés avec des fenêtres de styles différents.

On voit le résultat dans les prototypes
présentés au Concours Lépine de 1920, avec des fenêtres imprimées sur des panneaux en bois contreplaqué, et des bandes perforées avec un anneau carré autour des piliers:




Les bandes perforées reviennent aussi dans l'illustration de Ivan Thièle qu'on trouve sur les premières boîtes de L'Édifice - Les jouets de la paix:




Cette illustration ainsi que les prototypes présentés au Concours Lépine doivent dater de ± fin 1919. Notez que dans ces prototypes, les piliers rainurés sont octogonales et passent par des trous ronds dans les bandes perforées, ce qui facilite la production.

En préparant la commercialisation du jouet, Méricant a du découvrir que ces bandes perforées sont difficiles a produire et plutôt fragiles, et que fabriquer tout en bois est coûteux. Ils développent alors un système avec des corniches en carton découpé et des panneaux en carton imprimé.

Que Méricant connaît ce système de production est démontré par une lettre d'Albert Méricant, datée le 5 juillet 1917,
trouvée dans la Bibliothèque Forney à Paris:
La censure vient enfin de signer l'autorisation de mettre en vente la première série des “Masques de guerre”. En premier temps que la vente des cartes, je voudrais envoyer le découpage des têtes montrées sur socle de bois comme bibelote d’étagère etc… Pour cela, il y aurait lieu de déterminer la meilleure découpe des bustes, cette découpe ne pouvant pas suivre exactement le dessin.
Mieux encore, sur la carte militaire de 1913 de son fils Jean est noté comme profession: Étudiant employant des presses et machines à couper le fer et le carton.

Jean joint le 1er Régiment de l'Aérostation à Nantes en 1913 pour trois ans, probablement dans une fonction technique. À cause de la guerre son service est prolongé. Jean tombe malade et est traité pendant 7 mois à Metz, puis à Paris, pour diphtérie compliquée, de janvier à juillet 1919. Ça lui donne du temps de réfléchir sur L'Édifice.

Il retourne travailler avec son père en août 1919. Il est possible que c'est lui et pas son père qui a construit le prototype de L'Édifice en fin 1919, et a développé les corniches au début de 1920.


En juin 1920,
juste après l'approbation du brevet original mais encore avant sa publication, Méricant soumet une révision: les bandes perforées sont remplacées par un système de trois corniches (Fig. 1 & 2), et ils introduisent un système pour toits pointus (Fig. 3, 4, 5 & 6). C'est le système qui est commercialisé. Ce système est aussi breveté en Allemagne, Grande Bretagne, Suisse et Belgique.


Image courtoisie de l'INPI


Un mois plus tard, en juillet 1920, Méricant soumet un Modèle déposé. On y voit les pièces de L'Édifice, y inclus six corniches, trois de plus que dans le brevet. Et il y a une photo d'une maison qui a toutes les caractéristiques du système commercialisé:


Image courtoisie de l'INPI


Un mois plus tard, du 27 août au 5 octobre 1920, Méricant expose au Concours Lépine le prototype en bois avec les bandes perforées, ainsi que le nouveau système avec les corniches en carton. On le sait, car au bord de la photo du stand, on trouve une maison construite avec le nouveau système.

Comme le démontre cette reconstruction du stand de L'Édifice, la photo n'en montre que la moitié. La pancarte, dont on voit trois lettres sur la photo, est probablement au milieu du stand, qui doit donc être deux fois plus large que la photo.

La partie gauche du stand est probablement dédiée aux modèles faits avec les pièces en carton imprimé et découpé, comme on le voit dans l'agrandissement à gauche, avec une maison qui a des corniches et des piliers carrés:




L'outillage pour la production en série des pièces doit donc être prêt bien avant août 1920, pour pouvoir construire les modèles pour le Concours. Et pour préparer les boîtes pour la vente.

Car deux mois plus tard, L'Édifice est en vente, comme le prouve cette publicité du 1 décembre 1920 dans Lectures pour tous - Revue universelle et populaire illustrée:


Image courtoisie de La Bibliothèque Nationale de France (gallica.bnf.fr)


Un an plus tard, en novembre 1921, Méricant soumet un dernier Modèle déposé avec des nouvelles pièces pour L'Édifice:


Image courtoisie de l'INPI


Résument:
- octobre 1917: dépose du premier brevet avec fenêtres découpées et bandes perforées
- mai 1919: dépose d'un modèle déposé avec fenêtres découpées et bandes perforées
- août 1919: Jean retourne travailler avec son père après son service militaire et 7 mois à l’hôpital
- Q4 1919: prototype en bois avec fenêtres imprimées et bandes perforées; dessin par Ivan Thièle
- Q1 & Q2 1920: développement du système de corniches et outillage pour la fabrication des pièces
- juin 1920: révision du brevet avec 3 corniches au lieu de bandes perforées, et toits pointus
- juillet 1920: dépose d'un modèle déposé avec les pièces du système commercialisé
- août 1920: exposition au Concours Lépine du prototype en bois et le système en carton découpé
- décembre 1920: L'Édifice est "en vente partout".




AUTRES JOUETS

Parmi les brevets et modèles déposés, il y en a trois qui sont pour d'autres jouets:

En mai 1919 ils soumettent un modèle déposé pour un "Jeu de patience pour construire des jardins pour enfants (en quatorze parties), intitulé Le Trianon".

Ces idées reviennent plus tard dans le boîtes d'accessoires Le Jardin:


Image courtoisie de l'INPI



Aussi en mai 1919, ils soumettent un modèle déposé pour un "Jeu de construction pour enfants permettant l'édification de villages, châteaux, églises, fermes, mairie et école, etc., intitulé Le Paysage".

"Le Paysage" devient L'Édifice Junior, et quelques pièces pour les accessoires jardin:


Image courtoisie de l'INPI



Finalement, en mai 1934 ils soumettent un brevet pour un "Nouveau jeu de construction métallique", qui sera commercialisé comme VULCAIN. Ce brevet est signé Albert et Jean Méricant:


Image courtoisie de l'INPI




Aperçu des brevets et modèles déposés par ordre chronologique
de la date de soumission:


Cliquez sur le numéro du brevet ou modèle déposé pour télécharger un PDF du document original (courtoisie de
l'INPI)


Pays

Type
Date
soumise
Date
approu-
vée
Date
publiée
No.
Soumis
par
Titre

Notes
Illustrations
France

Brevet
1917-
10-22
1920-
04-28
1920-
07-22
505.084
Albert
Méricant,
France
(Seine)
Système de jeu de construction à éléments variés assemblés

Grande Bretagne

Brevet
1919
-05-09

Revisé 1920-
02-13

1920
-08-26
-
149.726
Albert Méricant, engineer, Paris
Toy construction blocks

Note: identique au brevet français

France

Modèle déposé
1919-
05-17
-
1919-
09-24
6222 - 001
A.
Méricant
Jeu de patience pour construire des jardins pour enfants (en quatorze parties), intitulé "Le Trianon".

Note: les idées du "Le Trianon" reviennent plus tard dans les Accessoires Le Jardin.

France

Modèle déposé
1919-
05-17
-
1919-
09-24
6223 - 001
A.
Méricant
Jeu de construction pour enfants, pour construire églises, villes, fermes, châteaux, gares, chalets, etc., intitulé "La Cité reconstruite" (en trente parties).

Note: "La Cité Reconstruite" sort avant le prototype au Concours Lépine, qui est inspiré sur ce Modèle Déposé

France

Modèle déposé
1919-
05-20
-
1919-
09-24
6238 - 001
A.
Méricant
Jeu de construction pour enfants permettant l'édification de villages, châteaux, églises, fermes, mairie et école, etc., intitulé "Le Paysage".

Note: "Le Paysage" devient L'Édifice Junior

Suisse

Brevet
1920
-02-04
-
1922-
03-01
93315
 Albert Méricant, Paris
Jeu de construction

Note: indentique au brevet français

France

Brevet
1920-
06-03
1921-
04-16
1921-
10-04
23.109
Albert Méricant, France (Seine)
Système de jeu de construction à éléments variés assemblés

1ére Addition au brevet 505.084, soumis 1917-10-22


Allemagne

Brevet
1920-
07-11
-
1922-
05-02
352706
Albert Méricant, Paris
Querverbindung von Spielzeugbauten mit genuteten Pfosten und eingelassenen Wandfachungen

Traduction: Interconnexion de constructions jouets avec des poteaux fendus et des panneaux muraux encastrés

France

Modèle déposé
1920-
07-23
-
1920-
09-07
7304 - 001
A. Méricant
Jeu de construction pour enfants pour construire églises, villes, fermes, châteaux, chemins de fer aériens, moulins, etc., intitulé "L’Édifice"

Note: cet image contient déjà les cinq corniches du brevet Suisse

Grande Bretagne

Brevet
1921-
10-25
1923-
02-26
-
193.457
Albert Méricant, engineer, Paris
Toy construction blocks

Patent addition to no.149.726 of 1919-05-09

Note: cette Addition montre trois des cinq corniches montrés dans le brevet Suisse

Suisse

Brevet
1921-
11-02
-
1923-
07-16
100217
Albert Méricant, Paris
 Jeu de construction à piliers quadrangulaires rainurés longitudinalement sur leur faces

Belgique

Brevet
1921-
11-02
-
1922-
04-13
300105
A. Méricant, 29, Avenue du Châtillon, Paris (repr. par J. Gevers, à Anvers)
Perfectionnements aux jeux de construction à éléments assemblés et chaînés.

Note: il y a probablement un premier brevet en Belgique sur lequel celui-ci est un "perfectionnement"


pas d'illustrations
France

Modèle déposé
1921-
11-10
-
1922-
01-26
8872 - 001
Albert Émile Méricant
Jouet de constructions

Note: ces pièces complètent le Modèle Déposé de 23 juillet 1920



VULCAIN

France

Brevet
1934-
05-16
1934-
09-03
1934-
11-16
773.318
Albert Méricant et Jean Méricant, France (Seine)
Nouveau jeu de construction métallique







LES ARTISTES

Sautez directement à:
    - Ivan Thièle
    - Aimé Edmond Dallemagne
    - Henri Delaspre
    - Pierre Brochard
    - P. Cloix


Comme éditeur de livres, Albert Méricant collabore avec beaucoup artistes. La plupart de ses livres ont une illustration sur la couverture, et parfois dans les récits. Aussi travaille-t'il beaucoup avec des photographes.

Lors de la production de L'Édifice, des artistes sont embauchés pour faire des illustrations et des photos des modèles. Parfois on ne sait pas qui c'est. Ici ce qu'on a trouvé à présent.




Ivan Thièle


L'illustration collée sur les premières boîtes de "L'Édifice - Les Jouets de la Paix" est signée
Ivan Thièle, Paris, en bas-droite de l'image:

 
Image courtoisie du Strong National Museum of Play, Rochester, NY, USA


Avec ce dessin, qui doit dater de 1919 (Thièle a alors 42 ans), Thièle donne expression au mots "L'Architecture en miniature".

L'illustration monochrome est dans le style héroïque Russe. Les ouvriers sont des hommes musclés qui s'acharnent à assembler une église de L'Édifice.


Le dessin fait référence à la reconstruction du pays après la Grande Guerre et souligne les mots "Les jouets de la paix". Malgré les petits détails humoristiques, c'est un dessin plutôt sombre qui rappelle les Carceri de Piranesi, peut-être trop sérieux pour un jouet d'enfant?

On ne sait pas quoi d'autre Ivan Thièle à dessiné pour Méricant.


BIOGRAPHIE

Il n'y pas beaucoup d'informations biographiques sur lui. Voici ce que j'ai trouvé:

Ivan Georges Thièle est né à Saint-Pétersbourg en 1877. Il est 9 ans plus jeune qu'Albert Méricant. Il fait ses études à l'Académie des Arts à Saint-Pétersbourg, et vient à Paris au début du 20ème siècle. Il travaille dans les ateliers de Jean-Paul Laurens, Raphaël Collin and Gustave Courtois et se naturalise français.


À partir de 1910, il participe aux expositions du Salon des Artistes Français. Il est membre de la Société des Artistes Français qui Iui décerne une mention honorable et la médaille d'argent. Il est connu pour ses eau-fortes et ses portraits.

Il est l'auteur de deux livres:
- Préparations des couleurs vernis et toiles
          Henri Laurens, Éditeur, 6 rue de Tournon, Paris, 1949. In-8, broché, 104 pages.
- La restauration des tableaux
          Henri Laurens, Éditeur, 6 rue de Tournon, Paris, 1949. Broché, 257 x 142 mm, 64 pages.


    
  Image courtoise de Rakuten             Image courtoisie de Abebooks

En 1941, il habite Vernon, une ville sur la Seine environ 80 km à l'ouest de Paris, comme nous raconte cet article dans Le Démocrate de Vernon du 21 août 1941:


Image courtoisie de gallica.bnf.fr


Il meurt en France en 1948 (±71 ans). On trouve ses œuvres dans divers musées français et à Moscou.






Aimé Edmond Dallemagne

La deuxième illustration sur les boîtes L'Édifice, un rempart au bord d'une rivière, est signée Dallemagne en bas à gauche, sous le "L".

 
Scans courtoisie de Gilles Noizet


Il s'agit de Aimé Edmond Dallemagne, un peintre aquarelliste, dessinateur et graveur à l'eau-forte français.

Il est né en 1882 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), et est donc 14 ans plus jeune qu'Albert Méricant. Il vit a Mesnil-le-Roi (15 km à l'ouest de Paris) et meurt en 1971 à Boulogne-Billancourt, agé d'environ 89 ans.

Dans le deuxième Concours L'Édifice (issu en Décembre 1922), on félicite un Mr. M. C. Touzet de Saint Étienne pour remporter le Prix d'Honneur de 1922, qui consistait d'une "magnifique estampe artistique encadrée (format 73 × 91) du maître aquafortiste Dallemagne, représentant le Cloître de Sainte-Trophisme à Arles."

Il est donc clair que Méricant connaît Dallemagne en 1922, et probablement déjà en 1921, quand le premier Concours est annoncé avec une liste des prix qu'on pourrait gagner.

On ne sait pas quoi d'autre il à dessiné pour Méricant.



Image courtoisie de AbeBooks

J'ai cherché l'eau forte du Cloître de Sainte-Trophime, sans succès. Mais ici deux autres ouvrages de sa main. C'est clair qu'il s'agit du mème artiste:

L
a Conciergerie, Paris:                Château de Chenonceau, Indre-et-Loire:
       
Image courtoisie de Delcampe          Image courtoisie de Proxibid


On trouve beaucoup de ses ouvrages sur internet.





Henri Delaspre


La troisième illustration sur les boîtes L'Édifice est signée H Delaspre, en bas à droite:




Scan courtoisie de Gilles Noizet


Il s'agit de Henri Delaspre. J’ai longuement cherché sur internet sans trouver des informations biographiques. J'ai donc fait mes propres recherches. Ici ce que j’ai trouvé après consultation de beaucoup de ressources. C'est probablement plus intéressant pour les collectionneurs d'art, mais comme j'ai fait l'effort, autant le documenter!


Henri Delaspre est né à Bordeaux, Gironde, le 3 juillet 1871, fils de Guillaume François Arthur Delaspre, agé de 32 ans, négociant Rue du Peugue 35, et Julia Delphine Henriette Lapalus, agée de 26 ans, sans profession.


Son nom sur l'acte de naissance est Guillaume Claude Henri Delaspre:


Scan courtoisie de archives.bordeaux-metropole.fr


Il se marie le 16 avril 1898 à Paris, 6ème arrondissement,
avec Antoinette Honorine Amélie Guyon:


Scan courtoisie de archives.bordeaux-metropole.fr


Qu'il s'agit bien de lui est vérifié par son acte de mariage qui nous informe qu'il est dessinateur. Il habite rue Denfert Rochereau no. 17 avec ses parents qui habitent maintenant à Paris. Son père est négociant en vins, sa mère sans profession.

La rue Denfert Rochereau est aujourd'hui le Boulevard Denfert Rochereau, dans le 14ème.


Image courtoisie de paris1900.fr


Son épouse Antoinette Honorine Amélie Marie Guyon est professeur de chant, née à Paris, 16ème arrondissement, le 5 février 1877, et habitant 38, rue de Vaugirard, Paris 6ème, avec ses parents Alexandre Edmond Guyon, chef de compatibilité de l'octroi de Paris, retraité, et sa mère Aline Marie Jaussaud, sans profession:


Scan courtoisie des Archives de Paris


Quand ils se marient, Henri a 26 ans et Antoinette a 21 ans. Ici l'acte de naissance d'Antoinette:


Scan courtoisie des Archives de Paris


Henri fait ses études à l'École Nationale des Arts Décoratifs à Paris.

Professionnellement, on voit la première trace d'Henri en 1900 quand il expose deux aquarelles au Salon de Jullouville (près de Carolles, Manche). Il a 28 ans. Et puis en 1901 son frontispice "Quo Vadis" à l'exposition de la Société Nationale des Beaux Arts à Paris.

Jusqu'à au moins 1932 il participe à plusieurs Salons avec des aquarelles et des dessins, et plus tard avec des sculptures en bois, plâtre et bronze.

Après son mariage en 1898, il habite d'abord chez ses parents à 38, rue de Vaugirard, Paris 6ème.
En 1903 il habite à 54, rue des Saintes-Pères, Paris 7ème.
D'au moins 1911 à au moins 1932, il habite à 157, Boulevard St-Germain, Paris 6ème.

Ici ce qu j'ai trouvé de cette période:


Dans le Journal des artistes du 12 août 1900:

Scan courtoisie de gallica.bnf.fr


Dans La République Nouvelle: Journal quotidien de Bordeaux et du Sud-Ouest de 3 mai 1901 (avec tous ses prénoms dans un ordre différent de son acte de naissance):




Dans La Revue septentrionale: organe des Rosati et des sociétés savantes, artistiques et littéraires du Nord de la France du 5 avril 1903:



Dans "Le XIXe siècle: journal quotidien politique et littéraire" du 26 février 1904:



Aussi en 1904, dans l'Annuaire du tout Sud-Ouest illustré, exposition au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. L'adresse est différente mais peut référencer le Salon:



En 1905, dans le Journal officiel de la République française:



En 1911, Henri participe au 129ème "Le Salon", exposition officielle de la Société des Artistes Français, au Grand palais des Champs Élysées, Avenue Alexandre III:



En 1912, Henri participe au 130ème "Le Salon", exposition officielle de la Société des Artistes Français, au Grand palais des Champs Élysées, Avenue Alexandre III:



En 1921, Henri participe a "Le Salon", exposition officielle de la Société des Artistes Français, au Grand palais des Champs Élysées, Avenue Alexandre III:



En 1922,
on le retrouve dans l'Annuaire international des lettres et des arts, comme dessinateur:



En 1932, Henri participe au 145ème "Le Salon", exposition officielle de la Société des Artistes Français, au Grand palais des Champs Élysées, Avenue Alexandre III:

Tous les scans ci-dessus courtoisie de gallica.bnf.fr



Déjà en 1903, Henri à une résidence à Carolles en Normandie, près du Mont St Michel, dans “la vallée des peintres”. Carolles est 320 km a l’ouest de Paris. Il y un train qui va de la Gare de Montparnasse à Paris à Granville (aujourd’hui c’est 3:30 heures en train), et puis il faut voyager 10 km vers le sud, allongeant la côte.

 
Images courtoisie de Google Maps



Dans cette pétition du "Bulletin de la Société pour la protection des paysages de France" d'avril 1903, on trouve son nom (à 54, rue des Saintes-Pères, Paris), celui de son épouse Antoinette, d'un R. Guyon vivant à l'adresse des parents d'Antoinette (38, rue de Vaugirard, Paris, peut être le frère d'Antoinette?) et d'une Aline Guyon à Carolles, probablement la mère d'Antoinette:


Scan courtoisie de gallica.bnf.fr


Peut-être les deux familles avaient déjà des maisons à Carolles bien avant, et Henri et Antoinette se sont rencontrés là? Ça pourrait expliquer comment il se connaissent malgré leur différence d'age (26 ans et 21 ans lors de leur mariage), différents quartiers (lui habitant le 14ème arrondissement à Paris et elle le 6ème, distant de 30 minutes à pied) et la différence de milieu (lui fils d'un négociant de vins, elle la fille du chef de compatibilité de l'octroi de Paris).

En 1949, dans un ouvrage illustré intitulé Carolles, Manche par Jacques Simon, il y a une référence à Henri (sculpteur) et à sa femme, qui fait toujours de la musique:


Scan courtoisie de gallica.bnf.fr


Henri Delaspre est l’auteur du bas-relief de l’autel de l’église de Carolles, ainsi qu'une vierge en plâtre. ll y a même une Rue Henri Delaspre à Carolles.

Il est possible qu'il a maintenu son appartement à Paris dans le 6ème toute sa vie, car sa femme est décédée dans le 6ème arrondissement.

Ici des ouvrages de sa main. Bien qu'il a aussi illustré des livres pour d'autres éditeurs, je n'ai pas trouvé d'autres illustrations pour Méricant.


Cet ouvrage d’étudiant nous informe où Henri a fait ces études: "Composition de M. Henri Delaspre, élève de
l'École Nationale des Arts Décoratifs à Paris. Le programme portait: Une horloge en bois. Le projet de M. Delaspre, d'une composition large et gracieuse en même temps, présente une véritable entente des lignes architecturales et une heureuse recherche de décoration":


Image courtoisie de gallica.bnf.fr


Quelques affiches:

     
Image courtoisie de invaluable.com                                       Image courtoisie de amazon.com


    
Image courtoisie de meisterdrucke.fr                                        Image courtoisie de hippostcard.com



Diverses pièces:

La charge fleurie, aquarelle sur papier vélin:
    
Image courtoisie de eBay


Bon souhaits pour 1904 de Joseph et Octave Uzanne:
   
Image courtoisie de abebooks.com                                          Image courtoisie de livre-rare-book.com


La Locomotion Automobile, 1911, image pour le livre La locomotion à travers
le temps, les mœurs et l'espace, par Octave Uzanne:

Image courtoisie de bridgemanimages.com


Madame Delaspre:


Image courtoisie de carolles-animations.fr


Le vol de l'Hirondelle, Santos-Dumont arrive au château de Wideville,
chromolithographie:

Image courtoisie de artcurial.com


De Londres à Manchester, Paulhan survole le London & Northwestern Railway,
chromolithographie:

Image courtoisie de artcurial.com


The Channel Flight, Blériot, 25 juillet 1909, chromolithographie:

Image courtoisie de artnet.fr



Cette série d'illustrations est peut-être pour un livre:

Boxtel suivit d'un œil flamboyant chaque pas      
et geste de son voisin:                                             C'était Madame Bourjot qui s'était évanouie:
     
Images courtoisie de meisterdrucke.fr


Elle s'assit au piano et frappa les premières           Henri, immobile et se couvrant le visage
notes d'une polka:                                                   avec son pistolet, attendait:
     
Images courtoisie de meisterdrucke.fr


Jean, le cœur battant, lui tendit la main pour        
l'aider à descendre:                                                La maîtresse tendit la main aux deux dames:
      
Images courtoisie de meisterdrucke.fr


Le paquebot rétrécissait chaque seconde:
      
Images courtoisie de meisterdrucke.fr



D'autres illustrations pour livres:

Illustration de couverture par Delaspre:                Illustrations intérieures de Henri Delaspre:
    
Image courtoisie de criminocorpus.org                            Image courtoisie de le-livre.fr



Sculptures:

Le Grenadier (1805) et Le Voltigeur (1809):

Image courtoisie de ader-paris.fr


Statue d'anges musiciens en terre cuite, 1948, H 71cm x L 53cm x P 30cm:
    

     
Images courtoisie de 1stdibs.com


Finalement, n'oublions pas sa femme Antoinette Guyon, musicienne. On trouve une première référence dans "L'Événement" du 21 novembre 1896, ou elle "chante à merveille" à une séance Pour L'Art. Elle a 19 ans!




Elle chante aussi le 12 juin 1898, comme annoncé dans la Revue Septentrionale:



En 1898, dans la même "Revue septentrionale: organe des Rosati et des sociétés savantes, artistiques et littéraires du Nord de la France" on trouve chaque mois son nom dans la liste des "Adresses à retenir":

Jusqu’en avril 1898, à l'adresse de ses parents:
 

Et à partir de mai 1898, après son mariage, à l'adresse de ses beau-parents. Après son mariage, elle continue donc comme professeur de chant et piano:



Dans les années qui suivent, il y a pas mal de références à Mme Delaspre-Guyon dans les journaux, et c'est clair qu'elle continue son travail de professeur de chant et de piano, ainsi qu'elle continue à tenir des concerts, comme mentionné dans le livre de Jacques Simon de 1949 (voir ci-dessus).

Il n'est pas connu s'ils ont eu des enfants. Je n'en ai pas trouvé dans les 6ème et 14ème arrondissements de Paris entre 1893 et 1922. Il est possible qu'ils en ont eu à Carolles, mais ces archives ne sont pas numérisées.


Antoinette décède à Paris, 6ème arrondissement, le 18 février 1946,
comme le mentionne son acte de naissance. Elle à 69 ans. Albert décède 3 ans plus tard, le 4 mars 1949 à Carolles, Manche à l'age de 77 ans:
   



La maison à Carolles fut détruite par une incendie en 2004.

Il y a à Carolles un tombeau familial Guyon-Delaspre-Lefèvre. Je ne sais pas quel est le lien avec Lefèvre.


Photo courtoisie de Geneanet






Pierre Brochard

La quatrième illustration sur les boîtes est signée Brochard et date d'environ 1949-1950.




Scans courtoisie de Gilles Noizet


J'ai trouvé trois "candidats" de ce nom, le meilleur étant Pierre Brochard. Le style de la signature correspond à d'autres ouvrages de sa main.

Pierre Brochard est né le 23 mars 1921 à Issy-lès-Moulineaux, au sud de Paris, juste en dehors du Boulevard Périphérique. En 1946 Pierre s’inscrit au Cours municipal supérieur de dessin d’art au 14e arrondissement de Paris, le même arrondissement que Méricant.

Il habite à Paris jusqu’à 1950, puis va habiter à la campagne à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, 30 km au sud-ouest de Paris.

Pendant sa vie il fait beaucoup de bandes dessinées. Ici un site dévoué à lui: https://www.pierre-brochard.fr/biographie

Il meurt le 22 mars 2001, probablement à Moret-sur-Loing (70 km au sud-est de Paris) où il habitait à ce temps.

Cette illustration avec le pont date d'environ 1949-1950. Pierre a presque fini ou vient de finir ses études et a 28-29 ans.






P. Cloix


La cinquième illustration sur les boîtes L'Édifice d'un village blanc est signée P Cloix:




Scan courtoisie de Gilles Noizet


J’ai beaucoup cherché sur Google et gallica.bnf.fr, mais rien trouvé sur lui.

Il y a un artiste Joseph Cloix, dont j’ai trouvé la note de décès qui date de 5 janvier 1940, ça ne peut pas être lui.

Si vous avez des informations sur cet artiste, contactez-moi (voir page d’accueil).






CONTENU ENCORE VISIONNÉ




   - Collaborations avec des artistes, dont Mettereau, Desboutin, Yvan Thièle, Dallemagne, etc.
   - Les imprimeurs
   - Meccano et L'Édifice
   - Les petites machines de Passeman Péricaud (pour boîte spéciale L'Usine)
   - Nette et Tintin au Village du Jouet
   - Des liens vers diverses sources d’information







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